Ronaldo, les « travestis », le sida et la mort
Le décès d'Andréia, une trans' brésilienne, n'a pas fait la une alors qu'il y a un an, la presse avait fait ses choux gras de sa rencontre nocturne avec le footballeur Ronaldo. Pour Hélène Hazera, c'est la preuve de la transphobie des médias.
En avril 2008, une information capitale secouait la planète people. Un célèbre footballeur brésilien avait été surpris avec deux trans’. Vous allez sur un moteur de recherche, vous tapez les mots Ronaldo et travesti (les Brésiliens emploient encore le mot français des années 60) et vous obtiendrez des dizaines de liens sur des articles, des émissions de télé, des vidéos burlesques où les mêmes « travestis » qu’on a vu aux infos, féminines et hormonées, sont jouées par des bonshommes poilus, la perruque de travers. Et les déclarations accablées de la vedette qui aurait dit au commissaire : « Ça va me coûter ma carrière ! ». Une fois de plus, le message principal envoyé aux trans’, c’est qu’il vaut mieux être vu en train de sucer la queue du diable qu’être soupçonné d’avoir ou de vouloir lutiner une trans’. Et que si un footballeur fraye avec une trans’, c’est obligatoirement parce qu’il a été abusé.…
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